Territoire(s) wallon(s) 1

Quoi de plus visible, de plus palpable, de plus concret qu’une parcelle de terrain, qu’un territoire ?
Habitants, nous disposons d’un territoire : notre logement. Entrepreneurs, nous occupons une usine, un hall, des bureaux et leurs abords. Agriculteurs, nous gérons terres et bâtiments, le paysage…
Au-delà des limites de chacun de ces territoires, nous avons appris au long du temps à coopérer, à gérer ensemble.
En même temps, que de conflits, là où les territoires se concurrencent : du conflit de voisinage à la tectonique des plaques!
La littérature spécialisée parle de territoires innovants, entreprenants, apprenants. Complexité du langage, diversité des situations.
Nous qui habitons le territoire de la Wallonie, nous sommes de plus en plus sensibles à en saisir toutes les richesses, sa variété, la multiplicité de ses visages mais aussi, en même temps son unité.
Aujourd’hui, le territoire est devenu un partenaire. Il constitue un acteur de notre vie, de notre croissance, de notre développement. Notre devenir, nous le construisons avec d’autres «en activant les lieux» à différentes échelles : du quartier ou du village à la commune, de l’agglomération au pays, de la région à l’Europe.
Le titre de la revue « Territoire(s) wallon(s) » vient rendre compte de cette diversité des espaces et des actions qui les font vivre. Cette revue est aussi celle d’un projet. En 1998, le Ministre en charge de l’Aménagement du territoire, Michel Lebrun, avec l’appui du Ministre-Président du Gouvernement, Robert Collignon, créait la Conférence permanente du développement territorial, la CPDT1 . Il s’agissait alors de mieux connaître l’espace régional et, par cette connaissance, d’en éclairer davantage les décideurs. Le parti était d’associer durablement les trois principales universités de la Communauté Wallonie-Bruxelles.
Pari tenu et qui se poursuit, comme en témoignent les activités et la production de la CPDT. Pari confirmé avec l’adoption le 15 février 2007 par le Parlement wallon d’un article qui, au sein du Code wallon de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, du patrimoine et de l’énergie, inscrit les missions de la CPDT.
C’est donc avec plaisir que je vous invite à parcourir ce premier numéro de « Territoire(s) wallon(s) », symbole d’un triple enjeu

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