L’usage touristique du bâti résidentiel dans les espaces ruraux : source de pressions et de conflits ?

L’utilisation touristique de biens résidentiels, tels que les résidences secondaires, les gîtes ou les hébergements proposés à la location sur des plateformes en ligne, a considérablement augmenté en Europe au cours des vingt dernières années. La Wallonie rurale n’a pas échappé à cette expansion d’un habitat que l’on peut qualifier de non permanent. Les acteurs locaux évoquent diverses pressions, parfois à caractère conflictuel, qui en découlent, liées avant tout à des problèmes d’accès à un logement abordable pour la population locale et aux désagréments causés par les touristes.

Cependant, malgré l’intérêt suscité par cette problématique, les études scientifiques visant à objectiver le phénomène restent rares et se heurtent à des défis méthodologiques.

Cette note de recherche propose une première évaluation de l’ampleur, des caractéristiques et de la répartition spatiale de l’habitat non permanent en Wallonie, ainsi que des défis associés aux pressions et conflits que cette forme d’habitat entraine. En croisant différentes données statistiques et une série de témoignages, cette recherche a permis de délimiter un territoire où l’habitat non permanent impacte sensiblement le marché du logement. Elle a également divisé ce territoire en plusieurs zones différenciables sur la base des types spécifiques d’habitat non permanent présents, des dynamiques démographiques, socio-économiques et immobilières locales, ainsi que de la nature et de l’intensité particulières des pressions et des conflits qui s’expriment.

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