La densification des tissus urbanisés en Wallonie

Les perspectives démographiques de la Wallonie prévoient une forte croissance de la population. Le besoin accru en
nouveaux logements pose la question du développement de la région selon les modalités d’un urbanisme durable :
il s’agit de limiter l’étalement urbain et les déplacements automobiles. Deux stratégies permettent de répondre à ces
objectifs : la reconstruction de l’agglomération sur l’agglomération par la rénovation, la réaffectation et la démolition reconstruction, la densification des tissus existants par l’optimisation du bâti existant (subdivision, remembrement, extension) et des territoires urbanisés non-bâtis (friches, ZAC, fonds de parcelles, intérieurs d’îlot).
Depuis les traumatismes causés dans les années soixante par la destruction d’habitats populaires pour ériger des
tours de logement, les wallons considèrent généralement plutôt mal la densité et par analogie, la densification urbaine. Il s’agit donc avant tout de leur redonner le goût de la ville et de l’agglomération par l’amélioration du cadre de vie. Nous proposons de prendre le tissu existant comme condition sine qua non de tout projet de densification avec comme leitmotiv que la densification est une opportunité à saisir d’amélioration de la qualité urbaine, de renforcement et d’intensification des tissus urbanisés. Cette note expose des balises pour lire et comprendre les principales configurations du bâti wallon à l’échelle de l’espace public et de l’îlot. L’objectif est de décrire ces dernières à travers la thématique de la densité et de les analyser dans leur capacité à se transformer via un processus de densification par l’habitat. L’illustration de ces configurations du bâti permet de mettre l’accent sur les gains possibles en termes d’amélioration de la qualité de vie mais aussi de
révéler les effets pervers d’une densification non maîtrisée ou non encadrée par un projet global.
Pour ce faire nous avons réalisé une modélisation cartographique pour définir les différentes configurations principales du bâti wallon. Chacune de ces configurations est alors illustrée sous forme d’une fiche comprenant une description, une mise en contexte, une analyse, une évaluation des opportunités de qualité, des commentaires et des mises en garde quant à sa densification.
Cette note s’organise en deux grandes parties. Premièrement la présentation du travail en cours, sa démarche et les
premiers résultats provisoires. Deuxièmement, l’illustration de la méthode avec deux fiches.