Thèse – Barbara Stinglhamber : « Différenciation spatiale du potentiel de transfert modal vers le vélo : méthode d’analyse prospective sur base de facteurs territoriaux et comportementaux »

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L’être humain voyage depuis toujours. Au cours de l’histoire, son mode de transport a évolué et, avec lui, les tissus urbains. L’Histoire montre comment les villes se sont transformées : elles ont développé, autour des centres piétons du Moyen-Âge, des voiries pour accueillir les chevaux et calèches pour ensuite s’orienter vers la construction de voies de chemin de fer, permettant une dissociation des lieux de résidence et de travail. La généralisation de l’automobile après la Seconde Guerre mondiale a redessiné le territoire belge : la métrique automobile est devenue la norme urbanistique conduisant à l’étalement urbain. Aujourd’hui, une convergence de différents processus s’observe : évolution technologique, vision politique pour plus de mobilité douce, nouvelle représentation culturelle du déplacement en vélo, budgets alloués aux aménagements cyclables… Le vélo serait-il la prochaine norme modale ?

L’objectif du projet de recherche est de déterminer :

• Quelles seraient les logiques de structuration de l’urbanisation liées aux modes doux : infrastructures de déplacement (voiries et stationnement) et types de tissus bâtis (mixité et densité).

• Dans quelle mesure la métrique cyclable pourrait répondre aux besoins de densification urbaine en Wallonie.

• Comment ce mode de transport pourrait répondre aux besoins des navetteurs wallons.

À travers cet objectif, le projet de recherche tente d’alimenter les réflexions politiques sur la densification urbaine en offrant un outil d’aide à la décision construit en partant des besoins de l’usager quotidien.

La recherche s’axe à partir de deux entrées. D’une part, une entrée « Utilisateurs », visant à déterminer les besoins et attentes des usagers en fonction des types de trajet. Une enquête auprès des navetteurs de Wallonie aboutira à l’identification des spécificités culturelles régionales et provinciales en vue d’identifier les facteurs incitant au transfert modal pour certains types de trajet. D’autre part, une entrée « Territoire », alimentée par les résultats de l’entrée « Utilisateurs ». Une étude approfondie de 3 types de territoires est effectuée : milieu rural, territoire urbain et territoire périurbain. Celle-ci permet de caractériser l’utilisation quotidienne du vélo en Wallonie en fonction des contextes territoriaux et dresse les perspectives d’une urbanisation orientée vélo (voiries, stationnement, infrastructures, tissus bâti et non bâti), en lien avec les politiques urbaines actuelles de densification.

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