ACTUALITÉ :
Face à l’urgence climatique, la congestion urbaine généralisée et le manque d’activité physique, promouvoir le vélo comme alternative à la voiture devient un impératif politique. Les avantages du vélo sont bien documentés : il nécessite peu d’espace, est silencieux, présente un faible impact environnemental et encourage une activité physique modérée.
Sur le plan socio-économique, investir dans le vélo offre un retour sur investissement estimé à près de trois fois sa valeur. En Wallonie, l’objectif de multiplier par cinq l’usage du vélo d’ici à 2030 (vision FQST2030 de la Région Wallonne, adoptée en 2017) appelle une évaluation de la faisabilité de cette ambition, ainsi qu’une réflexion pour cibler les actions et territoires prioritaires.
Cette recherche mobilise une grille d’analyse prospective du potentiel cyclable, structurée autour de quatre composantes : accessibilité, domaine vital, motilité et perception. Des méthodes de modélisation spatialement explicite ont permis d’appliquer cette grille d’analyse pour identifier les entreprises wallonnes et les territoires communaux présentant un fort potentiel cyclable.
Mieux comprendre les choix de mobilité est un enjeu majeur, la méthodologie développée apporte une perspective novatrice combinant facteurs sociaux et territoriaux dans une analyse prospective spatialement explicite. Cette approche permet un ciblage territorial et une priorisation des interventions pour atteindre des objectifs de transfert modal. L’approche proposée est applicable à diverses échelles spatiales, facilitant la comparaison entre territoires du potentiel du vélo. Elle permet également d’identifier les facteurs à améliorer pour optimiser l’usage du vélo comme moyen de transport, ainsi que d’évaluer la concrétisation de ce potentiel dans le temps.
