Politique de la ville

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Depuis la fin des golden sixties, la plupart des villes wallonnes et, plus particulièrement Charleroi et Liège, sont confrontées, d’une part, à une déprise urbaine majeure qui s’est traduite par un départ des habitants mais aussi des activités économiques et, d’autre part, à un déclin de l’industrie traditionnelle axée sur la sidérurgie. Ainsi, les douze villes retenues pour la nouvelle programmation FEDER, sur la période 2001 – 2014, affichent une croissance de l’emploi de 5 % pour 13 % en Wallonie, avec des valeurs de 0,1 % et 0,4 % pour Charleroi et Liège.

Or, comme l’a souligné à de nombreuses reprises la Commission européenne, les villes « jouent un rôle fondamental dans le développement régional, y compris celui des zones rurales proches. Les Villes et les régions sont interdépendantes. La prospérité d’une région dépend de la prospérité de ses Villes, et réciproquement.». Par ailleurs, les villes jouent un rôle significatif de structuration du territoire tant en termes d’urbanisme qu’en termes d’offre de services et de potentialités de développement et de redéploiement économique. L’enjeu principal est de pouvoir renforcer les fonctions de centralité urbaine dans le cadre d’un développement territorial harmonieux.

Ainsi, dans sa Déclaration de Politique Régionale 2014-2019, le Gouvernement wallon a très clairement annoncé sa volonté de « développer une politique de la ville porteuse de développement régional » et ce, notamment à travers la mise en place d’un Programme de Développement Urbain (PDU), objet d’une précédente réflexion menée par la CPDT.

La DPR 2014-2019 prévoit également qu’il soit proposé dans le cadre du PDU « des outils spécifiques de redéploiement de la dimension commerciale dans les cœurs urbains […] ». C’est dans ce cadre que sera prochainement proposé au Gouvernement un « Plan Commerce ».

Les objectifs poursuivis par le Gouvernement wallon rencontrent les ambitions définies par les instances européennes, tant au niveau de la stratégie « Europe 2020 » (2010) qui vise à une croissance intelligente, durable et inclusive, que du pacte d’Amsterdam, texte qui va encadrer l’«Agenda urbain pour l’Union européenne ». En effet, tant la Commission que le Parlement européen souhaitent mettre en exergue et amplifier le rôle des villes en tant que catalyseur et diffuseur de savoirs et d’innovations.

L’objectif de la présente recherche était donc d’inscrire le développement économique comme une préoccupation majeure de la réflexion sur la ville, tant dans la perspective de l’attractivité urbaine que dans la perspective du développement territorial régional. Elle ciblait à la fois, les activités économiques à vocation « métropolitaine », c’est-à-dire qui contribuent au rayonnement de la cité, et celles dites « présentielles », c’est-à-dire qui résultent de la concentration d’habitants, dans une perspective d’économie de proximité, notamment en regard des quartiers considérés comme en difficultés. Elle s’inscrivait pleinement dans la poursuite de la réflexion entamée lors des deux précédentes recherches urbaines menées par la CPDT, à savoir : «Politique de la Ville/Dynamisation des cœurs de ville » et «Politique de la Ville – Localisations prioritaires».

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